Tokyo, la mégapole

Octobre 2011

Bien assis en sirotant un café dans la gare de Sagami-Ono je regarde le flot incessant de japonais entrer et sortir de la gare. Cela fait déjà presque 3 mois que je suis au Japon, le temps passe trop vite. Encore au Japon Augustin? Et oui, j’aime le Japon et l’appel fut assez fort pour que je décidé d’aller explorer la grande ville : Tokyo. Avec quelques économies en poche, un patron assez clément pour me laisser partir quelques mois me revoilà partit pour l’aventure.

Mégapole, Tokyo avec ses 35 millions d’habitants (sans compter la banlieue) mérite plus que quelques jours pour s’en faire une idée. La densité de la population est une des plus élevée au monde. La carte de métro (voir image) est à donner des frissons dans le dos, plusieurs centaines de stations, il est presque impossible de trouver une carte avec toutes les stations, car il y a plusieurs compagnies qui opèrent des lignes différentes.

Tant de monde

Je voulais passer à Tokyo suffisamment de temps pour me faire une idée de ce que c’est de vivre ici au jour le jour. J’habite en banlieue un peu à l’extérieur de Tokyo. Mon école se trouve au cœur de Shibuya donc je dois faire un bon 3 heures de train par jour pour m’y rendre. Oui c’est un peu long moi qui suis habitué à mes 10 minutes pour me rendre au travail. Le système de train ici est très efficace, à l’heure et il y en a toutes les 2 minutes. J’ai même la chance de voir ces fameux hommes aux gants blancs qui veillent à ce que le passage des trains se fasse dans une grande harmonie, c’est-à-dire pousser sur les passagers qui dépassent des portes lors de la fermeture. C’est un spectacle assez intéressant, quoi que de l’intérieur du train bien qu’on soit aux premières loges on est souvent trop tassé pour vraiment apprécier ce métier si fascinant.



Vers 1 heure de l’après-midi, après mes cours de japonais je vais dîner d’un bon bol de ramen dans le cartier de Shibuya. La fameuse intersection que l’on peut voir dans le film Lost in translation, est l’une des plus achalandé du continent. La lumière pour piétons tourne au vert et c’est des centaines sinon un millier de personnes qui traversent l’intersection, en soirée il n’est pas rare de voir ce chiffre doubler. Et cela, à toutes les 3 minutes.

Vidéo de l'intersection Hachiko (20 megs)


Le travail le travail

Les japonais travaillent beaucoup, je l’avais appris à mes dépend à Kyoto il y a quelques années. Mais avec les quelques témoignages de mes amis sur leur horaire de travail c’est vraiment à se demander comment ils font pour ne pas craquer. Il n’est pas rare de voir les employés travailler de 9h du matin à 9h le soir, 10h ou même minuit. Ici on travail car on aime son travail. Congé férié vendredi? On rentre samedi pour compenser et ça c’est si on ne rentrait pas déjà tous les samedis! Débile. J’ai appris le fameux mot japonais *Gaman* qui veut dire patience et endurer sa situation, le mot d’ordre chez les travailleurs nippon. J’osais espérer qu’il y avait des exceptions à cette règle du travail avant tout, mais elles se font très rare, on me dit même que si on décide de travailler un peu moins ou montrer un peu moins de zèle, on peut facilement se faire montrer la porte.

Le japonais

Plein de bonne volonté, je suis venu ici avec la ferme intention d’apprendre le japonais. École, bouquins, flash card, homestay tout y est. Mais ma motivation frappe souvent un mur, je me décourage devant la montagne de kanji (caractères chinois) que l’on doit connaitre pour être capable de lire ne serait-ce que le moindre article de journal. Ou cette aptitude que j’ai d’oublier systématiquement les nouveaux mots que je tente de faire entrer de force dans ma pauvre tête. Je broie un peu de noir avant de reprendre courage et de recommencer. Le défi est là et je continue, mais il reste que ce n’est pas facile. Par contre, quand je lève le nez de mes bouquins et que je vois tout ces choses intéressantes à Tokyo, je me dis que même si je n’atteins pas mes objectifs linguistique au moins j’aurais vue des choses fort différentes et fascinantes.

À bientôt

Pour terminer, un video de j-pop, produit de l'industrie débridé musicale japonaise.






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